Tous les citoyens devraient être libres de suivre leur conscience en ce qui concerne les questions relatives à la foi religieuse. La liberté de religion comprend le droit de pratiquer sa religion seul ou en compagnie d'autres personnes, en public comme en privé, et de respecter les pratiques et enseignements de sa religion sans craindre d'être persécuté par le gouvernement ou d'autres éléments de la société.
Tous les hommes ont le droit de pratiquer leur religion, de se réunir dans le cadre de l'expression d'une religion ou de croyances et d'établir et entretenir des endroits spécifiques dans ce but.
À l'instar de tout autre droit de l'homme fondamental, la liberté de religion n'est pas créée ou donnée par l'État, mais tous les États devraient la protéger. Dans la constitution des démocraties, la protection de la liberté de religion est clairement énoncée.
Si certaines démocraties décident de reconnaître officiellement la séparation de l'Église et de l'État, les valeurs sous-tendant un gouvernement et une religion ne sont pas fondamentalement opposées.
Les démocraties ne créent pas en principe d'agences gouvernementales ou autres organismes officiels afin de réglementer les affaires religieuses, bien qu'elles puissent exiger l'enregistrement des lieux consacrés au culte et des associations religieuses pour des raisons administratives ou fiscales.
Les gouvernements qui protègent la liberté de religion pour tous leurs concitoyens sont plus enclins à protéger les autres droits qui sont indispensables à la liberté de religion, notamment la liberté d'expression et la liberté de réunion.
Les véritables démocraties reconnaissent que les différences religieuses individuelles doivent être respectées et qu'un des principaux rôles du gouvernement est de protéger le choix en matière de religion, même dans les cas où l'État consacre une religion particulière. Par ailleurs,
les démocraties ne décident ni du contenu des publications religieuses, ni de celui de l'enseignement religieux ou des sermons ;
elles respectent le droit qu'ont les parents de guider l'éducation religieuse de leurs enfants ;
elles proscrivent l'incitation à la violence contre autrui pour des motifs religieux ;
elles protègent les membres des minorités ethniques, religieuses et linguistiques ;
elles autorisent les gens à respecter les jours de repos associés à leur religion et à célébrer les jours saints liés à leurs croyances ;
elles permettent l'épanouissement des associations œcuméniques, car les gens de fois différentes cherchent à trouver un terrain d'entente à propos de questions diverses et collaborent en vue de résoudre les difficultés communes de la société ;
elles donnent la possibilité au gouvernement, aux responsables religieux, aux organisations non gouvernementales et aux journalistes d'enquêter sur les informations faisant état de persécution religieuse ;
elles respectent le droit qu'ont les organisations religieuses de participer librement à la société civile et d'y contribuer, notamment de diriger des écoles confessionnelles, de gérer des hôpitaux, de s'occuper des personnes âgées, et de mettre sur pied d'autres programmes et activités pour le bien de la société.